La complaisance avec l’islamisme touche les deux bords politique. A droite on est plutôt complaisant avec des états islamistes et à gauche c’est plutôt avec les mouvements islamistes. Cependant, la plus visible des deux est l’islamo-gauchisme. Elle s’est affichée spectaculairement le 10 novembre 2019 quand presque toutes les organisations de gauche ont appelé à un rassemblement à Paris sur le thème « Stop à l’islamophobie« , une manifestation organisée et animée par les islamistes qui ont fait scander « Allah ouakbar » pendant le défilé.
Islamophobie est un terme qui fait sens pour les bigots car il ne distingue pas les personnes de leurs croyances. Leur mantra est : « en critiquant ma croyance, vous insultez ma personne« , ce qui est à l’opposé du concept de laïcité, ou plus précisément du concept de liberté de conscience, qui distingue les personnes de leurs idées, pilier de la laïcité.
Bien sûr, on peut se prétendre islamophobe au sens de la croyance uniquement, mais il est malaisé d’utiliser un terme qui demande des explications. Mieux vaut le laisser aux bigots musulmans, pour qui il n’a rien d’ambigu. C’est même la raison pour laquelle « Islamophobie » est utilisé par les Frères musulmans pour leur propagande. A gauche, on ajoute à la confusion en parlant de racisme. CHARB, assassiné par les islamistes en 2015, avait écrit une « lettre adressée aux escrocs de l’islamophobie« car il avait compris la toxicité du slogan.
Jean-Luc Mélenchon tenait le même discours que son ami CHARB, avant son spectaculaire revirement de 2019 : « Je conteste le terme d’Islamophobie » (Tweet @JLMelenchon – 21nov. 2015)
A gauche, on cultive le mot au motif qu’il faudrait défendre les victimes d’une persécution raciste ou religieuse. Un discours irréel dans un pays comme la France qui réprime la discrimination raciale et religieuse. Pendant ce temps, l’islamisme maille le territoire et les institutions, terrorise et frappe au coeur de nos villes. Une réalité que la gauche ne veut pas voir, car se serait « faire le jeu » de l’opposant électoral d’extrême droite. Cette posture de l’autruche est confortée par les gouvernements successifs, de droite ou de gauche, qui laissent pourrir la situation en laissant prospérer l’islamisme, par clientélisme électoral, par lâcheté ou par cynisme.
Une autre raison explique la complaisance de la gauche avec l’islamisme. C’est l’idée qu’une alliance contre un ennemi commun peut-être bénéfique. De telles alliances avec les islamistes ont été théorisées et ont existé dans l’histoire et en particulier au moment de la révolution de 1978 en Iran. Elles ont toujours été funestes pour la gauche mais l’idée reste présente dans l’extrême gauche occidentale en mal d’une classe ouvrière affaiblie par la désindustrialisation. Une idée qui s’inscrit dans le courant wokiste venu d’outre atlantique, visant à remplacer la cause sociale par des luttes sociétales.
Islamogauchisme est un néologisme créé en 2000 par P.A. Taguieff, sociologue au CNRS, pour décrire une réalité devenue un fait politique. A gauche on nie la réalité du sujet en tentant d’en faire une fabrication artificielle destinée à lui nuire. Une de leur rhétorique est de faire le parallèle avec le terme judéo-bolchévique inventé par les nazis. Il y aurait une correspondance terme à terme (puisque gauche renvoie à bolchéviques et Juifs à Islam) et donc parler d’islamo-gauchisme correspondrait au discours nazi ! Une démonstration qui oublie que les islamistes sont les persécuteurs et non les victimes, mais typique d’une gauche sectaire, où tout contradicteur est catalogué « facho ».